L'Eridan

Voilier bois à dérive de 4m, gréement houri

Cette série de loisir, typique de l'île de Noirmoutier, est l'œuvre du charpentier de marine Germain Fradet.

Une carrière paisible

L'Eridan à été construit au début des années 1960, sur commande d'un étudiant, François, vacancier à Noirmoutier.
Il a navigué, quelques quarante années, tous les étés dans l'anse de La Guérinière.

2006, la retraite

En 2006, fin de carrière pour l'Eridan qui prend sa retraite bien méritée dans un jardin des Eloux. Il est remplacé par un Grand Cormoran plastique, plus facile à manier pour des marins eux aussi maintenant retraités...

Août 2009, résurrection

Fini la sièste !

L'Eridan est racheté par moi-même en copropriété avec un ami de windsurf, Matthieu. Ce dernier possède déjà, depuis peu un, 5m Fradet (le Key-Margo) à moteur qui se révèle être un piètre voilier avec sa voile au tier et sans dérive.

Pour ma part,c'est La Chaloupe qui m'a fait découvrir les joies de la navigation sur vieux gréements.

Reprise de service !

L'Eridan est remis à l'eau, après une réparation de voile, dans le port de Noirmoutier à la veille des Régates du Bois de la Chaise 2009 mais n'y participera pas de peu...
Sa saison sera calme, puisqu'il ne sortira que deux fois avant d'être remis au sec à l'automne.
Il faut dire qu'il prend l'eau, un banc à souffert dans le port ainsi que les "bourrelets" extérieurs.

Bref, même si il a toujours été bien entretenu par son ancien propriétaire (merci François!) une révision s'impose...

Le "malade" est présenté au docteur Henri Gendron, éminent charpentier de marine à la retraite qui ne compte pas son temps, au sein de La chaloupe lorsqu'il s'agit de sauver de vieilles coques.

Verdict

D'après Henri, le bateau est sain mais a quand même besoin de quelques soins...

Toujours sur les conseils d'Henri, nous nous mettons donc au travail quelques mois plus tard puisque les travaux ne commencent qu'en janvier 2010 par une froide journée d'hivers dans le jardin de Matthieu...

Décapage extérieur

Première, étape, mettre le bois à nu (tant que possible) pour voir l'état du bois.

A l'aide de chalumeaux et de grattoirs, deux après-midis nous seront utiles pour mettre à nu l'extérieur de la coque.
L'antifouling des œuvres vives part plus difficilement.

Après le passage d'Henri, nous sommes rassurés sur l'état de la coque. Les bordées qui sont presque comme neuves.

Grosse journée, aujourd'hui :

Fin du décapage extérieur et début du démontage intérieur.

Nous avons fini le décapage extérieur dans l'après-midi.

Nous nous sommes, en suite, attaqué au démontage des bancs ce qui c'est bien passé sans trop de difficulté. Nous les remonterons en vis inox! Plus de clous...

Le puis et la dérive sont bien venus, une fois le tube métallique (de l'axe) retiré...
La dérive est toujours prisonnière du puis (vis coriace sur la poignée).

Calage

Fabrication de deux béquilles pour maintenir le bateau par ses ridoirs. Après l'abandon des quilles réglables à rallonges. Deux tasseaux de pin, deux boulons/écrous et deux cales suffiront.

La bateau est "posé" sur quatre billots (feu le peuplier malade de Matthieu). La quille repose sur deux billots, les béquilles sur deux autres (merci Danièl pour les idées simples!).

Nous avons utilisé un bon cric automobile pour lever le bateau de son chariot et placer les billots dessous.

Pour finir, un bout maintient les béquilles dans le sens longitudinal.

Décapage intérieur

Peinture coriace!

Profitant d'une météo plutôt clémente et même d'un peu de soleil, Matthieu s'est attaqué à la peinture intérieure.
Premier constat : Il y a de l'épaisseur! Mathieu attaque au ciseau à bois! Après 4h de travail, il a décapé un 6éme (arrière bâbord).

Suite du démontage, bâchage

Petite pluie en avance sur les prévisions...

Temps gris ce matin. La pluie ne tarde pas à venir contrarier nos projet. Nous déployons la bâche en tente. Puis nous démontons le brise embruns et la planche centrale du pont (pourrie). Ce sera tout pour ce matin...